Choisir son partenaire amoureux : et si ce n’était pas un hasard ?
- Sophie Bakan Thérapeute
- 15 mai
- 4 min de lecture

Aimer, mais depuis où ?
Quand une relation commence, on parle souvent de hasard, de destin ou de “bonne étoile”. Mais en réalité, choisir son partenaire amoureux n’a rien d’aléatoire. C’est un acte profondément influencé par ton histoire, tes blessures, tes croyances et ton rapport à l’amour.
En tant que thérapeute de couple et hypnothérapeute, j’ai accompagné des centaines de personnes à comprendre pourquoi elles attiraient toujours le même type de partenaires. Pourquoi elles s’accrochaient à des relations qui leur faisaient du mal. Pourquoi elles avaient du mal à faire confiance, à s’engager ou à se détacher.
J’ai moi-même dû revisiter mes choix amoureux. Comprendre ce qui m’attirait, ce que je projetais sur l’autre, ce que j’attendais sans m’en rendre compte. Car non, l’amour ne tombe pas du ciel. Il émerge de notre monde intérieur.
Dans cet article, je t’invite à plonger dans les coulisses du choix amoureux pour te permettre, peut-être, d’aimer autrement. De manière plus consciente, plus apaisée. Et surtout, plus alignée avec la personne que tu es devenue.
Choisir son partenaire amoureux : une affaire d’inconscient
Tu n’as pas “rencontré” ton ou ta partenaire. Tu l’as reconnu.e.
Ce que tu vis comme une attirance immédiate est souvent le reflet d’un scénario relationnel ancien. C’est ce que l’on appelle en psychologie un pattern, un schéma répétitif, profondément enraciné dans ton inconscient affectif.
Prenons un exemple concret :
Marie, 34 ans, tombe systématiquement amoureuse d’hommes distants, peu disponibles émotionnellement. À chaque rupture, elle se sent rejetée, incomprise, abandonnée. En séance, elle réalise que son père était lui-même peu expressif, souvent absent, et que, petite, elle faisait tout pour capter son attention. En choisissant inconsciemment des partenaires similaires, Marie rejoue ce vieux scénario. Non par masochisme. Mais parce qu’au fond d’elle, elle espère, cette fois-ci, être enfin choisie.
Ce n’est pas l’amour qu’elle cherche. C’est la réparation.
Et toi ? Que viens-tu réparer à travers l’autre ?
Observer les signaux émotionnels dès les premières rencontres
Beaucoup d’hommes et de femmes que j’accompagne me disent après coup : “Je savais dès le début que quelque chose clochait, mais j’ai préféré ignorer les signaux.”
Pourquoi ? Parce que l’attirance, quand elle est violente, est souvent le signe d’une activation émotionnelle ancienne.
Ce que tu ressens dans les premières semaines cette urgence, cette excitation, cette peur de ne pas être à la hauteur – mérite d’être regardé avec attention. Es-tu en train de tomber amoureux.se d’une personne ? Ou es-tu happé.e par un mécanisme de survie émotionnelle, qui veut t’amener à recréer une situation connue, mais toxique ?
Il ne s’agit pas de tout analyser, de douter de chaque frisson. Mais d’apprendre à distinguer :→ L’amour serein, nourri par le respect, la lenteur, la réciprocité. Et le lien d’attachement anxieux, nourri par le manque, la dépendance, la peur de perdre.
C’est une grande révolution intérieure que de ne plus confondre intensité et justesse.
« Le plus souvent, nous choisissons celui ou celle qui active notre blessure originelle. »
— Guy Corneau
Se questionner sur ses besoins profonds (et pas seulement ses désirs)
Avant de choisir un.e partenaire, demande-toi : “Qu’est-ce que je cherche vraiment à travers cette relation ?”
Beaucoup de personnes pensent chercher l’amour, mais en réalité, elles cherchent :
À ne plus se sentir seules,
À être validées, reconnues, admirées,
À combler un vide intérieur.
Mais l’amour véritable ne peut pas naître d’un manque.
Dans mon accompagnement thérapeutique, j’aide les personnes à nommer leurs vrais besoins relationnels :
Ai-je besoin de stabilité émotionnelle ? De co-construire un projet de vie ? D’être dans une relation légère et joyeuse ? Ou d’expérimenter une vraie intimité émotionnelle et spirituelle ?
Quand tu clarifies tes besoins, tu n’attires plus au hasard. Tu choisis. Et ton énergie relationnelle se réoriente.
Regarder les actes plutôt que d’écouter les mots
Dans les relations, beaucoup de souffrance naît du fait qu’on croit ce que l’autre dit… et non ce qu’il fait.
Combien de fois j’ai entendu en séance :
“Il disait qu’il m’aimait, mais il me faisait douter de moi chaque jour.”
“Elle disait vouloir s’engager, mais elle disparaissait dès que je m’approchais trop.”
“Il promettait de changer… mais rien ne bougeait.”
Les mots séduisent. Mais les actes incarnent.
Un.e partenaire qui t’aime ne te fait pas souffrir intentionnellement. Il.elle ne te manipule pas. Il.Elle ne t’humilie pas. Il.Elle crée de la sécurité. Pas du doute.
Observe :
Est-ce que tu peux être vulnérable dans cette relation ?
Est-ce que tu sens que l’autre te respecte dans ton rythme, ton corps, tes émotions ?
Est-ce que tu te sens devenir plus toi-même… ou est-ce que tu t’éteins peu à peu ?
L’amour n’est pas censé te faire mal. Il est censé te révéler.
Transformer ses choix amoureux… c’est possible, mais ça demande du courage
Changer sa manière de choisir, c’est affronter son passé.C’est oser regarder en face les mécanismes qu’on a toujours utilisés pour survivre. C’est accepter d’avoir besoin d’aide. C’est parfois faire le deuil d’un type de relation passionnelle, instable… pour construire quelque chose de plus solide, plus juste.
Mais ce n’est pas un renoncement. C’est une élévation.
Et je t’assure : on ne tombe jamais amoureux.se par hasard. Mais on peut, un jour, aimer en conscience.
Et cela change tout.
Es-tu pret.e à choisir d'aimer en conscience ?
Tu ne choisis pas ton ou ta partenaire amoureux.se au hasard. Tu le fais à partir de ton vécu, de tes blessures, de ce que tu crois mériter. Mais en apprenant à t’écouter vraiment, à identifier tes schémas, à renforcer ton autonomie émotionnelle, tu redeviens libre de créer un lien qui t’élève.
Alors je te repose la question :
Es-tu prêt.e à choisir autrement ? À te choisir d’abord, pour aimer autrement ?
Si cet article a réveillé quelque chose en toi, prends ce frisson au sérieux. Et n'hésite pas à me contacter.
Sophie Bakan
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