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Sortir du Triangle de Karpman : comprendre et guérir ses rôles relationnels

Dernière mise à jour : 15 mai


Diagramme illustrant le triangle dramatique de Karpman avec trois personnages : une femme repliée en position de Victime, un homme accusateur représentant le Persécuteur, et deux hommes discutant dans le rôle du Sauveur. Chaque rôle est situé à un sommet du triangle, sur fond clair, dans un style épuré et pédagogique.

Tu t’es déjà senti.e enfermé.e dans une relation où, malgré ta bienveillance ou tes efforts, tout tournait au vinaigre ? Où tu devenais « trop », ou « pas assez », où quoi que tu dises, rien ne semblait juste ? Moi aussi. Et nombre de mes patient.e.s également.


Pendant longtemps, j’ai vu des personnes s’épuiser à essayer d’aider, d’aimer, de se faire comprendre… sans savoir qu’elles jouaient, sans le vouloir, dans une pièce invisible mais bien réelle : celle du Triangle dramatique de Karpman.


C’est un outil puissant en analyse transactionnelle, que j’utilise souvent en séance pour mettre de la lumière sur les jeux psychologiques qui empoisonnent nos relations — amoureuses, familiales, professionnelles.

Comprendre ce modèle, c’est apprendre à sortir des rôles de Victime, Sauveur, Bourreau, et à se replacer dans un lien plus sain, plus adulte, plus libre.


Le Triangle de Karpman : un piège relationnel invisible


Le triangle de Karpman repose sur trois postures psychologiques inconscientes : la Victime, le Sauveur, et le Bourreau (ou Persécuteur). Ces rôles sont des façons automatiques d’entrer en relation, souvent apprises dès l’enfance dans un contexte familial où l’expression des besoins, des émotions ou des conflits n’était pas sécurisée.


Ces rôles ne sont pas fixes. Dans une même interaction, une personne peut passer de Sauveur à Victime, puis à Bourreau, parfois en l’espace de quelques minutes. Ce ballet relationnel crée une confusion émotionnelle et une instabilité constante.


Prenons un exemple : dans un couple, l’un des partenaires rentre fatigué du travail. L’autre, qui attendait de passer du temps ensemble, se sent délaissé.e. Il ou elle se plaint : "Tu ne fais jamais attention à moi." Le ou la partenaire se justifie : "Tu ne comprends jamais que je suis épuisé.e !" L’ambiance monte, chacun se sent victime, chacun accuse l’autre. Le triangle est en place.


La Victime : celle qui se sent impuissante


La Victime, dans ce modèle, se vit comme une personne sans ressources, malchanceuse, incomprise. Elle a l’impression que le monde est contre elle et se plaint de ce qui lui arrive sans chercher de solution durable. Elle attire naturellement des Sauveurs… mais aussi des Bourreaux.


Elle peut dire par exemple :


  • « C’est toujours moi qui dois faire des efforts. »

  • « Personne ne me comprend. »

  • « Je n’y arriverai jamais seul.e. »


Dans mon cabinet, j’ai accompagné une femme, Isabelle, qui entrait systématiquement dans le rôle de Victime avec ses enfants adultes. Elle disait : "Ils ne m'appellent jamais, je suis une mauvaise mère, je dérange tout le monde." En creusant, nous avons mis en lumière une croyance centrale : "Si je souffre, je mérite qu’on m’aime." En réalité, Isabelle refusait de poser ses besoins clairement ou de prendre des initiatives relationnelles, par peur du rejet.


Ce rôle donne accès à la compassion, à la sollicitude… mais entretient l’impuissance. Il permet de rester dans une zone connue, celle du manque, sans risquer d’être autonome.

« Tant que les rôles guident nos relations, il n’y a ni rencontre, ni liberté. Juste une mise en scène inconsciente de nos blessures. » — Sophie Bakan

Le Sauveur : celui qui aide pour se sentir exister


Le Sauveur est celui ou celle qui prend en charge les autres, souvent sans qu’on lui ait demandé. C’est la personne qui donne des conseils, fait "à la place de", anticipe les besoins d’autrui. En surface, il ou elle semble altruiste. Mais ce besoin d’aider est rarement désintéressé.


Sous cette posture, il y a souvent une peur d’être inutile, une culpabilité de vivre pour soi, ou une ancienne blessure non cicatrisée. Le Sauveur donne pour recevoir inconsciemment de l’amour, de la reconnaissance, ou un sentiment de contrôle.


Exemple clinique : Marc, père de trois enfants, consultait pour burn-out. Il disait : "Je fais tout à la maison. Personne ne m’aide. Je suis le seul à tenir l’équilibre familial." En réalité, Marc ne laissait aucune place à ses proches pour prendre leur part. Il se sentait exister uniquement lorsqu’il était indispensable. Il étouffait ses enfants sous son zèle.


Le problème, c’est que le Sauveur empêche les autres de grandir. Il les maintient en position de Victime. Et lorsqu’il s’épuise, il accuse ou s’effondre… devenant à son tour Bourreau ou Victime.


Le Bourreau : celui qui attaque pour ne pas être vulnérable


Le Bourreau exerce une forme de pouvoir sur autrui. Il critique, impose, contrôle, parfois de façon ouverte (colère, reproches) ou plus insidieuse (sarcasmes, froideur, silence). Sous cette rigidité, il y a souvent une angoisse intense : la peur d’être déstabilisé, de ne pas être respecté, ou d’être envahi.


Dans ce rôle, on cherche à reprendre la main. À se défendre. Le Bourreau peut être un ancien Sauveur qui n’a pas été reconnu, ou une Victime qui a "trop donné" et finit par exploser.


Exemple courant : une cheffe d’équipe qui dit à ses collègues : "C’est toujours vous qui ralentissez le groupe, je suis obligée de tout reprendre." Elle pense agir pour le bien commun. Mais en réalité, elle rigidifie l’espace relationnel, isole, crée de la peur. Et elle alimente la dynamique du triangle : certains collègues se vivent en Victimes, d’autres vont la défier et prendre le rôle du Bourreau à leur tour.


Le Bourreau se croit fort. Il se sent juste. Mais il agit depuis la peur et la défensive. Et il nourrit le cycle du conflit.


Pourquoi restons-nous dans ce triangle ?


Parce qu’il est familier. Parce que ces rôles nous donnent une identité, une place. Ils nous permettent d’éviter certaines émotions : solitude, impuissance, abandon, honte…


Mais surtout, ils entretiennent l’illusion du lien. Une Victime est "en lien" avec un Sauveur. Un Bourreau "agit". Un Sauveur "s’investit". Le triangle donne l’impression de relation… mais il empêche la véritable rencontre.


Comment sortir du triangle de Karpman ?


  • Identifier son rôle préféré : Repère celui dans lequel tu retombes souvent. Celui qui t’est familier. Celui qui te donne un faux sentiment de sécurité.

  • Observer ce qui l’active : Quelles situations, quels mots, quels comportements te font basculer dans ce rôle ? Est-ce quand on ne reconnaît pas ton aide ? Quand on te critique ? Quand tu as peur d’être abandonné.e ?

  • Développer une posture adulte : La posture adulte, c’est celle qui ne cherche ni à dominer, ni à fuir, ni à prendre en charge. C’est celle qui communique clairement, pose ses besoins, écoute sans sauver, s’affirme sans agresser.

  • Pratiquer la régulation émotionnelle : Apprends à apaiser tes émotions avant de réagir. Respire. Prends du recul. Est-ce ta blessure ou la situation présente qui parle ?

  • Refuser de jouer un rôle complémentaire : Ne sois pas Sauveur d’une Victime. Ne sois pas Victime d’un Bourreau. Ne réponds pas à l’autre par le rôle attendu. Tu peux rester neutre, adulte, aligné.e.

  • Te faire accompagner : Changer ces schémas profonds nécessite parfois d’être soutenu.e. La thérapie t’aide à identifier les racines de tes rôles, à accueillir tes blessures, et à expérimenter d’autres façons d’entrer en lien.


Choisir la conscience, plutôt que le rôle


Sortir du triangle de Karpman, c’est faire le choix d’une relation consciente, mature et libre. Ce n’est pas facile. Mais c’est libérateur.


C’est renoncer au pouvoir, à la plainte ou à la fusion, pour entrer dans une relation responsable, claire, vivante.C’est devenir un adulte qui ne rejoue plus son passé dans chaque lien.C’est offrir à soi et à l’autre un espace d’évolution.


Et si tu sens que ces rôles se rejouent dans ta vie, sache que c’est un excellent point de départ. Car la conscience est déjà un pas vers la guérison.

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