Le vaginisme est un trouble sexuel qui se manifeste par une contraction involontaire des muscles du périnée, rendant la pénétration difficile, voire impossible. Ce réflexe incontrôlable peut rendre les rapports sexuels désagréables ou même douloureux. Il agit comme un mécanisme réflexe, semblable à celui qui ferme nos yeux lorsqu’un objet approche rapidement.
La volonté n’a aucune influence sur ce réflexe. Cependant, le vaginisme entraîne souvent un évitement ou une dérobade face à toute tentative de pénétration. Dans certains cas, ce trouble survient après des épisodes de dyspareunie, des douleurs pendant les rapports sexuels. À l’inverse, les contractions musculaires liées au vaginisme peuvent également provoquer des dyspareunies. Cette boucle peut finir par altérer le désir sexuel, voire le faire disparaître, car l’absence de plaisir conduit souvent à une baisse du désir.
Pour mieux comprendre ce trouble, examinons les différents types de vaginisme et leurs manifestations.
Les types de vaginisme
On distingue plusieurs formes de vaginisme, qui varient en fonction de l’expérience personnelle et des circonstances :
Le vaginisme primaire apparaît dès le début de la vie sexuelle. Les tentatives de pénétration sont systématiquement bloquées par des contractions musculaires.
Exemple : Une jeune femme peut ressentir une peur intense à l’idée d’utiliser un tampon ou d’avoir un examen gynécologique.
Le vaginisme secondaire survient après une période de sexualité épanouie. Ce type est souvent lié à un événement déclencheur, comme une grossesse, un accouchement difficile, ou un traumatisme émotionnel.
Exemple : Une femme qui a souffert de douleurs pendant plusieurs mois après l’accouchement peut développer une appréhension qui entraîne le vaginisme.
Le vaginisme généralisé rend impossible toute pénétration, qu’il s’agisse d’un rapport sexuel, d’un examen médical, ou même de l’utilisation d’un tampon. Ce type peut être particulièrement invalidant dans la vie quotidienne.
Le vaginisme circonstanciel apparaît uniquement dans des contextes spécifiques. Par exemple, une femme peut être à l’aise avec un partenaire mais bloquer complètement avec un autre.
Comprendre ces types est une première étape pour identifier les causes potentielles du vaginisme.
Les causes du vaginisme : peur et réflexes involontaires
Une fois les malformations physiques exclues, les causes du vaginisme sont souvent psychologiques. Ce trouble est souvent une réponse inconsciente à des peurs profondément ancrées :
Peur d’avoir mal : Cette peur peut être nourrie par des expériences douloureuses, comme des rapports précédents marqués par des dyspareunies (douleurs sexuelles).
Peur de la pénétration : L’idée d’un corps étranger est parfois perçue comme envahissante ou menaçante, en particulier après un traumatisme ou un manque d’éducation sexuelle.
Traumatismes passés : Des abus sexuels, une première expérience douloureuse ou une relation toxique peuvent laisser des traces psychologiques profondes.
Croyances ou tabous : Une éducation stricte ou une vision négative de la sexualité peut également conduire à des blocages.
Si l’on comprend mieux les origines du vaginisme, faut-il pour autant explorer en profondeur ces causes ou avancer directement vers des solutions pratiques ?
"Le corps exprime ce que l'esprit tente de cacher." – François Roustang
Faut-il chercher les causes ou avancer sur la sexothérapie du vaginisme ?
Beaucoup de femmes hésitent à consulter un sexologue ou un sexothérapeute, par crainte d’un travail psychologique trop intrusif. Certaines redoutent de devoir remuer leur passé ou remettre en question leur relation.
Cependant, chaque parcours est unique. Certaines femmes préfèrent travailler uniquement sur des solutions pratiques sans nécessairement chercher les causes profondes. Dans ces cas, l’objectif est d’apprendre à dépasser les blocages et à reprendre confiance en soi.
Exemple : Une femme peut choisir de consulter simplement pour préparer une grossesse, sans explorer davantage les origines du trouble.
Dans tous les cas, une prise en charge adaptée et bienveillante est essentielle pour surmonter le vaginisme.
Prendre en charge le vaginisme : une démarche essentielle
La prise en charge du vaginisme repose sur une approche progressive et respectueuse. L’objectif principal est de permettre à la femme de reprendre le contrôle de son corps et de retrouver une sexualité épanouie.
Acceptation et décision : La femme doit être prête à consulter par elle-même, sans pression extérieure. Une patiente qui vient uniquement pour satisfaire son partenaire peut avoir du mal à s’impliquer pleinement.
Sexothérapie personnalisée : Cette méthode aide les femmes à découvrir leur corps, comprendre leur anatomie et relâcher leur périnée en douceur. Elle leur permet d’explorer leurs propres limites, à leur rythme.
Méthodes de relaxation et d’exercices : Techniques comme la respiration abdominale ou les massages périnéaux sont souvent intégrées. L’utilisation progressive de dilatateurs vaginaux peut également jouer un rôle clé dans la guérison.
Ces outils pratiques, lorsqu’ils sont utilisés avec bienveillance, peuvent transformer l’expérience des femmes souffrant de vaginisme.
Les outils que j'utilise pour traiter le vaginisme
Le vaginisme peut être surmonté grâce à une combinaison de techniques et d’approches adaptées à chaque femme. L’objectif principal est de réduire les tensions, reprendre confiance en soi et retrouver une sexualité épanouissante. Voici quelques solutions concrètes :
Relaxation et respiration abdominale : La relaxation aide à relâcher l’ensemble des tensions corporelles. La respiration abdominale, en particulier, permet de reconnecter avec son corps en profondeur. Ces techniques offrent une première étape apaisante pour réduire les contractions involontaires.
Thérapie comportementale et cognitive (TCC) : Cette approche permet de travailler sur les pensées et émotions négatives associées à la pénétration. En identifiant les schémas de peur ou d’évitement, la TCC aide à les déconstruire progressivement, tout en introduisant des comportements alternatifs pour réduire l’anxiété.
Éducation à la sexualité : Mieux comprendre son corps et son fonctionnement est essentiel pour lever certains blocages. L’utilisation de supports pédagogiques ou de discussions encadrées peut démystifier la sexualité et réduire les craintes liées à la pénétration.
Hypnose thérapeutique : L’hypnose permet d’accéder à l’inconscient pour modifier les schémas de pensée associés au vaginisme. Elle aide à réduire la peur de la douleur ou de la pénétration, tout en favorisant une reconnexion positive avec son corps. Cette méthode est particulièrement efficace pour des patientes réceptives à un travail en état de relaxation profonde.
Le rôle du partenaire dans la prise en charge
Un partenaire patient et compréhensif est un pilier essentiel dans la gestion et la guérison du vaginisme. L'alliance thérapeutique se fait également avec le/la partenaire afin d'éviter qu'il/elle se sente exclu.e ou culpabilisé.e et lui apprendre à gérer ses émotions si nécessaire.
Le rôle du/de la partenaire
Soutenir sa compagne émotionnellement est crucial pour l’aider à surmonter ce trouble.
Apprendre à mieux comprendre le vaginisme et ses implications permet de désamorcer les tensions relationnelles.
Travailler sur une intimité sans pression ni focalisation sur la pénétration offre un espace de sécurité émotionnelle.
une démarche vers le bien-être sexuel
Le vaginisme est un trouble qui peut être surmonté grâce à une prise en charge adaptée, de la bienveillance et du temps. Si vous vous sentez concernée, n’hésitez pas à me consulter. Je suis sexothérapeute certifiée et je vous accompagne avec bienveillance dans la découvert ou la redécouverte d'une santé sexuelle épanouissante et pleine de douceur.
Sophie
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